Les spéculations vont bon train sur l’identité de celui qui succèdera au pape Benoît XVI à la tête de l’Église catholique avant la fête de Pâques. Revue d’effectifs non exhaustive des principaux favoris.
Passée la surprise de la renonciation du pape Benoît XVI, qui prendra effet le 28 février, les spéculations vont bon train sur l’identité de celui qui lui succèdera à la tête de l’Église catholique avant la fête de Pâques. Le moment est-il venu pour l'élection d'un souverain pontife venu des Églises du Sud ? A contrario, les cardinaux italiens réussiront-ils, après 35 ans d’attente, à faire élire l’un d’entre eux "évêque de Rome" ?
Tour d'horizon des principaux favoris, cités par les experts du Saint-Siège et par la presse spécialisée.
Le cardinal Tarcisio Bertone et l'archevêque de Milan, Angelo Scola. © AFP
Les Italiens
À 71 ans, le cardinal Angelo Scola, a, en tant qu’archevêque de Milan, de fortes chances d’être élu par ses pairs. En effet, au cours du XXe siècle, deux de ses prédécesseurs à ce poste sont devenus papes, Paul VI et Pie XI. En outre, il fût également patriarche de Venise, comme le furent avant lui les futurs Pie X, Jean XXIII et Jean-Paul Ier. Un signe ? Décrit comme très proche de l’actuel Saint-Père, il se murmure aussi qu’il est le successeur dont rêve Benoît XVI. Ce promoteur du dialogue islamo-chrétien était déjà pressenti pour devenir pape à la mort de Jean Paul II.
Le 28 février à 20 heures, le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, sera en tant, que camerlingue de la Sainte Église romaine, en charge d’assurer la garde des palais pontificaux et de gérer les affaires courantes, sous l’autorité du collège des cardinaux. À 78 ans, ce Piémontais, est un fidèle collaborateur de Benoît XVI. Son nom est cité par les spécialistes du Saint-Siège.
Les Américains
Le cardinal québécois Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, est un candidat plausible à la succession de Benoît XVI, selon les observateurs du monde catholique. Né en 1944, l’ancien archevêque de Québec est l’un des hommes forts du Vatican. Polyglotte (il parle français, anglais, espagnol, italien, portugais et allemand) et grand connaisseur de l'Amérique du Sud, où il a été missionnaire, son nom est même évoqué par les bookmakers britanniques qui le placent dans les trois principaux favoris.
Le cardinal hondurien Oscar Rodriguez Maradiaga, président de Caritas Internationalis, a la faveur de nombreux progressistes. Classé "à gauche", il défend une vision sociale de la religion, milite contre la pauvreté et défend avec ardeur les questions de droits de l'Homme. Très charismatique, nommé évêque à 36 ans, il est très populaire en Amérique du Sud.
Les Africains
Le nom du cardinal ghanéen Peter Turkson est le plus cité comme "papabile", que ce soit par les observateurs ou les bookmakers. Décrit comme énergique et jovial, l'ancien archevêque de Cape Coast, au Ghana, est à la tête du conseil pontifical Justice et Paix. Ce polyglotte proche de Benoît XVI est souvent surnommé dans la presse le futur pape noir. Ce à quoi il répond : "si Dieu voulait voir un Noir devenir pape, qu'il en soit remercié !".
Né en 1932, le cardinal nigérian Francis Arinze est connu à la fois pour son humour et son franc-parler. Classé parmi les grands favoris par les bookmakers, il avait déjà été envisagé comme successeur potentiel de Jean-Paul II, au Conclave qui avait élu Benoît XVI le 19 avril 2005.
Toutefois tous ces favoris devraient se méfier jusqu’à ce que la célèbre fumée blanche s’élève au-dessus du Vatican, car les élections papales ne sont jamais courues d'avance, conformément au vieil adage romain qui dit "celui qui entre Pape au conclave en sort bien souvent cardinal" ...
This article originally appeared in : Plusieurs Africains parmi les successeurs potentiels de Benoît XVI
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